Idriss Deby, le président tchadien, ne serait plus au pouvoir. Alors que de violents combats opposaient depuis plusieurs jours les rebelles et l'armée tchadienne, Idriss Deby a souhaité prendre lui même la direction des combats et diriger les troupes tchadiennes. Selon les journalistes de "Marchés Tropicaux" une revue spécialisée sur la région, c'est à cette occasion que le président tchadien a abandonné le pouvoir alors que certains de ses proches cédaient à la panique.
Le départ d'Idriss Deby intervient alors que l'envoi de troupes autrichiennes et irlandaises de l'opération Eufor dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique venait d'être décidé. Après cinq jours de progression rebelle qui n'a pas rencontré de résistance, les affrontements ont éclaté sur le principal axe reliant l'est du Tchad à N'Djamena. Un peu plus tôt dans la journée le personnel de l'ONU avait été évacué et l'aéroport de N'Djamena fermé. Quelques 1 500 ressortissants français vivant à N'Djamena. L'armée française est présente depuis 20 ans au Tchad, aux termes d'accords militaires qui prévoient un soutien logistique et en matière de renseignement à l'armée tchadienne. Les relations entre le Tchad et la France se sont singulièrement tendues par rapport à l'époque où Jacques Chirac était à l'Elysée en raison de l'affaire de l'Arche de Zoé ( cliquez ici pour lire notre dossier ).
Une cellule de crise se réunit en ce moment au quai d'Orsay et se refuse à tout commentaire.